jeudi 23 juillet 2009

Capitaine Philippe Legoff




Aux archives de Rennes Philippe Gwenaël Legoff serait né au alentour de 1690 du marin Luc Legoff, pêcheur et occasionnellement « échoueur » raison de son incarcération à la prison du port de Saint Malo, la mère Gunégonde Charlotte Le Saëc était sans doute « une fille de joie » puisqu’elle aussi figure sur les registres des commissaires du port. Le jeune Gwenaël n’a sans doute pas eu le choix de sa profession puisque apparemment ce sont encore une fois les autorités de l’époque qui l’inscrivent très tôt au bataillon de Rennes, désengorgeant ainsi les orphelinats de la région, ou étaient placé les enfants des forçats ou illégitimes.

 

La carrière militaire de Philippe est dure à suivre, vu le peu d’élément trouvé, on peut néanmoins déduire que venu des basses couches il ne pouvait monter très haut dans la hiérarchie, c’est du moins une raison d’être très impressionné par le poste de Capitaine qu’il finit par obtenir à 40 ans, même si ce titre ne sera actif que dans les colonies. L’association de recherche sur les capitaineries Bretonnes ( ARCB ) a publié en 1995 un fascicule sur un ensemble très important de vieux recueils recensant « les faix portuaires et des mèrs et océans de Brestagne » où l’on retrouve cités à plusieurs reprises un « Gwenaël de feu, fils d’échoueur, pirate mais Chrestien de par luismêmes » on découvre ainsi un jeune Legoff aventureux qui aurait navigué jusqu’en Islande, échappé à deux naufrages « contre les cercueils de glaces ». Au Groenland il aurait commercé avec des « sauvages de la côte qui vivent dans la neige avec leurs loups apprivoisés ». La marine Anglaise se plaint à plusieurs reprises de « ces navires sois disant marchand se comportant à la limite de la piraterie et dirigé par moult Breton peu civilisé comme ce Gwenaël », de là à imaginer notre future Capitaine déjà capitaine de navire…

On pense retrouver sa trace vers l’age de 28 ans ou il apparaît sur des registres commerçant léguant ses avoirs et son navire, des commérages sont cités en marge expliquant que  « le sieur se serait vivement et à bas prix délesté de ce bateau et son contenu acquis de viles manières ».

Il s’installe finalement en Normandie, mais manifestement stérile n’arrive pas à garder la femme qu’il a épousé Huguette Monvalisard qui demande l’annulation du mariage. C’est à ce moment qu’il réintègre l’armée et s’engage pour les guerres méditerranéennes, ayant pris des contacts il va servir des comptoirs marchands dans de petites escouades militaires locales qui se chargeaient alors de la sécurité des convois maritimes (ivoires, épices, traite des noirs etc…) il finit semble-t-il par prendre la capitainerie d’un petit fort côtier dont la situation géographique n’a jamais vraiment été définis mais que l’on situe sois en Turquie sois sur les côtes africaines Atlantiques, cette information, très curieusement, vient d’une ordonnance Royale le désignant comme volontaire pour accompagner le Gouverneur de Morteuil. Cette ordonnance a été depuis relue par le collège d’historiens d’île et Vilaine, qui a mis en lumière le fait que ce document était moins une injonction qu’un fondé de pouvoir, ce qui ferait du Capitaine Legoff le supérieur hiérarchique du gouverneur de Morteuil.

Les recherches sur les Capitaineries occidentales n’ont jamais permis de savoir ou est enterré le capitaine Phillipe legoff.

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